Avoir le coup de foudre : avoir une passion violente et soudaine
Attestée à la fin du XVIIIème siècle, l'expression est reprise par Stendhal ("De l'amour") : "Comme le coup de foudre vient d'une secrète lassitude de ce que le catéchisme appelle la vertu, et de l'ennui que donne l'uniformité de la perfection. Je croirais assez qu'il doit tomber sur ce qu'on appelle dans le monde de mauvais sujets. Je doute fort que l'air Caton ait jamais occasionné de coup de foudre. Ce qui les rend si rares, c'est que si le cœur qui aime ainsi d'avance a le plus petit sentiment de sa situation il n'y a plus de coup de foudre."
De nos jours, l'expression s'emploie avec le verbe avoir et s'applique aussi à des objets inanimés (avoir le coup de foudre pour une maison, un endroit…) Au XVIIème siècle, elle désignait tout événement inattendu (surtout désagréable) engendrant la stupeur. Employé seul, coup pouvait déjà à la fin du XVIIème (1680, Richelet) s'appliquer au domaine affectif, et avait alors le sens actuel de coup de foudre. La notion de "percussion spectaculaire" rendue par coup de est ici transposée, intériorisée sur le plan émotionnel (comme dans coup au cœur). Foudre y ajoute l'idée de grande rapidité et récupère une partie des valeurs métaphoriques associées au feu (foudre [feu du ciel] = passion amoureuse).
Source TV5 Monde
Voici une explication biologique
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Cette pub illustre très bien l'expression "avoir le coup de foudre"
Une autre version du coup de foudre
Et, pour finir, un triste coup de foudre en musique
Coup de Foudre - Débout sur le zinc
Il faisait nuit, il pleuvait fort sur ma route ;
J'étais à pied, je ne comptais plus les gouttes ;
Pauvre diable perdu en mon chemin,
J'ai pris le rallonge du destin.
Bien trop trempé pour pouvoir continuer,
A la première porte je choisis de toquer ;
Cherchant juste une âme charitable,
Un p'tit bout de pain au coin d'une table.
Quand enfin fût tirée la bobinette,
Et qu'un chat noir entre mes jambes eût passé ;
Que de la porte à peine entrouverte
J'entendis mon hôte me questionner.
Je perçus tout d'abord comme un cantique ;
Une voix de femme comme on en fait plus,
Puis une question d'ordre plus pratique :
"Que voulez-vous à cette heure indue ? "
Jamais, non jamais,
A cette porte, je n'aurais du frapper ;
Si je pouvais tout changer,
Je s'rais chez moi, seul sous ma couette, dans mon lit douillet !
Je mis bien dix secondes à lui répondre
Tant cette voix me fit l'effet d'un baiser ;
Tant l'instant assommait ma faconde,
Tant ma bouche partait pour balbutier.
Puis retrouvant la maîtrise de mes babines,
Cherchant en moi l'éloquence d'un roi ;
Je lui répondit d'une voix câline :
"Je suis perdu, trempé, aidez-moi. "
Jamais, non jamais,
A cette porte, je n'aurais du frapper ;
Si je pouvais tout changer,
Je s'rais chez moi, seul sous ma couette, dans mon lit douillet !
Car !
Sûrement surprise par l'audace d'une telle demande,
Elle ouvrit sa porte et me chanta "suivez-moi" ;
Maintenant pourvu de son offrande,
J'entrai puis lui enquillai le pas.
Je la suivis dans un petit couloir sombre,
Où sa silhouette, telle la plus belle des ombres,
Flottait devant mes yeux médusés ;
Je sentais mes jambes vaciller.
Jamais, non jamais,
A cette porte, je n'aurais du frapper ;
Si je pouvais tout changer,
Je s'rais chez moi, seul sous ma couette, dans mon lit douillet !
Une fois assis tout près de la cheminée,
Près d'une table où elle s'était installée ;
Je découvris pour la première fois
Son visage, son corsage, oulalah...
Elle me parlait, mais je ne l'entendais pas -
J'étais mouillé, mais qu'est-ce que je m'en foutais ;
Tout mon or aujourd'hui je donn'rais
Pour qu'ici l'histoire fût achevée.
Retrouvant mes facultés auditives ;
Je compris, fort gêné, qu'elle me proposait -
Comme elle le faisait pour ses convives -
De m'aider à me débarrasser.
Hélas, sous l'effet de l'humidité,
Mon par-dessus avait bien sûr rétrécit ;
On eut bien du mal à l'enlever ;
Et commencèrent les acrobaties.
Elle tirait si fort
Sur mes manches que tout finit pas lâcher,
Et me voila moitié nu,
Devant la belle, qui trébucha, et tomba dans mes bras !
Mais !
Sous l'émotion, mon coeur, lui aussi, lâcha ;
Comme foudroyé par une flèche trop acérée ;
Son bouche-à-bouche aggrava mon cas !
Bien mort, je vis mon âme s'envoler !
Depuis ce jour, de nuage adopté,
Il pleut des larmes sur la maison adorée ;
Il fait orage quand elle est amoureuse,
Et beau temps quand elle est malheureuse !
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